
Girard Jacques (1920 - 2010)
Né à Paris (XVe) le 28 septembre 1920, mort à Neuilly sur Seine (92) le 24 avril 2010. Fils d’un graveur et d’une mère d’origine corrézienne (Chamberet). Études secondaires au Lycée Buffon et de médecine à Paris. S’installe à Neufchâtel en Bray en 1950/51 où il ouvre une clinique chirurgicale. En 1985, il cesse toute activité professionnelle. Sur les conseils d’un photographe de Neufchâtel (M. Hames) il fait l’acquisition d’une camera 16 m/m Bell et Howell à la fin des années 50 et commence à filmer la vie quotidienne dans le Pays de Bray et ainsi que diverses scènes de famille. Montait lui-même ses films. A noter qu’une de ces bandes montre plusieurs plans de Nikita Khrouchtchev (premier secrétaire du Parti communiste de l'Union soviétique) lors de son voyage officiel en France en mars et avril 1960 ; arrêté en gare de Serqueux, l’homme d’état fut, grâce à la complicité d’un capitaine de gendarmerie, filmé se désaltérant au buffet de la gare. Des journalistes de France-Soir voulurent, le soir même, acheter le film au docteur Girard, qui refusa. Jacques Girard cessa de filmer au moment de la commercialisation des caméscopes, ayant de plus en plus de difficultés à se procurer de la pellicule et à la faire développer. | Découvrir les autres biographies de Cinéastes
Portrait de Cinéaste Amateur – Jacques Louis Girard
Synopsis : Le Dr Jacques Louis Girard, chirurgien originaire de la région parisienne, s’installe avec sa famille dans les années 50 dans le Pays de Bray.Proche de ses patients, il y fera une rencontre décisive, celle de M. Durand, personnage haut en couleur de Neufchâtel-en-Bray, qui lui fera découvrir cette belle région rurale.Homme sociable et curieux des technologies de la période des 30 Glorieuses, il maîtrise vite l’usage de sa caméra 16mm et fonde avec un groupe d’amis, le Photo Ciné Bray, occasion alors de se lancer dans des défis collectifs et de diffuser ses productions qu’il accompagne de bandes-son soignées, illustrées de textes de sa composition, souvent sarcastiques et toujours empreints d’un humour qui lui est propre.Nous avons rencontré sa fille, Catherine Grosse, dans cette maison typique de l’architecture brayonne du Musée Mathon-Durand, et Pierre Rongère, ancien acolyte de cette joyeuse bande de cinéastes amateurs, pour retracer la passion de cet homme pour la pratique filmique : des témoignages plein de vie d’une population rurale qui sut si bien l’accueillir
Entretien avec Catherine Grosse - Pierre Rongère
Durée : 15 minutes
Production : Pôle Image Haute-Normandie – 2016 – réalisation : Agnès Deleforge et Xavier Danzelle
Remerciements : Catherine Grosse, Pierre Rongère, l’équipe du Musée Mathon-Durand
Les extraits de films utilisés pour cet entretien sont issus des 18 bobines tournées entre 1959 et 1972 par Jacques Girard en 16mm, déposées par Catherine Grosse, fille du cinéaste en collaboration avec Marc Turpin (Communauté de Communes du Pays Neufchâtellois) à la Mémoire Audiovisuelle du Pôle Image Haute-Normandie en 2003.